La densité énergétique, pour contrôler son poids – Biblio
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La densité énergétique, pour contrôler son poids
Sommaire
Densité énergétique et prise calorique
Densité énergétique et contrôle du poids
Boissons sucrées, noix
Densité énergétique et prise calorique
La densité énergétique augmente la prise calorique spontanée. Dans cette étude expérimentale sur un déjeuner, les volontaires consomment en différentes sessions des plats de pâtes de densité énergétique soit élevée (avec plus de fromage, crème et moins de purée de légumes, donc plus calorique), soit basse. Ces plats seront présentés en portions de 450 ou 600 g, et les participants mangent spontanément les quantités qu’ils veulent. Résultats : plus la densité est basse, moins ils consomment, en fin de repas, de calories. Plus la quantité proposée est importante, plus ils consomment de calories. A titre indicatif, la combinaison salade + pâtes faible densité calorique + présentation de portion réduite, induit une prise calorique de 429 calories. La combinaison sans salade, pâtes densité calorique élevée + présentation en grande portion induit une prise de 649 calories soit 50% de calories en plus. Notons que les volontaires préfèrent le plat de densité calorique élevé. Assessment of satiety depends on the energy density and portion size of the test meal. Williams RA et coll, 2014. Obesity (Silver Spring). doi: 10.1002/oby.20589. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23929544
Une prise calorique plus faible après un encas de fruits comparé à des confiseries. Dans cette étude expérimentale, des volontaires testent un encas à 17 heures, composé de fruits (baies rouges) en un session, et de confiseries en une autre session, à 65 Calories chacun. Une heure plus tard les participants reçoivent un plat de pâtes qu’ils consomment à volonté. La prise calorique est moindre après les fruits (691 Calories) qu’après les confiseries (824 Calories). La sensation d’appétit ne diffère pas, mais les auteurs notent que les baies sont consommées plus lentement que les confiseries. An afternoon snack of berries reduces subsequent energy intake compared to an isoenergetic confectionary snack. James JL et coll, 2015. Appetite. 2015. doi: 10.1016/j.appet.2015.07.005. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26162950
Alimentation plus dense au plan calorique, prise de calories plus élevée en pratique. Dans cette étude expérimentale, les participants testent les repas de la journée sous différentes densités caloriques lors de 3 sessions. La densité calorique est abaissée en substituant certains ingrédients par de la purée de légumes. Résultats : les volontaires consomment spontanément toujours le même volume d’aliments quelle que soit leur densité. Si la densité est plus élevée, ils consomment donc au final plus de calories, sans changement des sensations de faim. La session de densité calorique la plus élevée apporte 10% de calories en plus que la session la plus basse. Les repas sont appréciés de la même façon. Hidden vegetables: an effective strategy to reduce energy intake and increase vegetable intake in adults. Blatt AD et coll, 2011. Am J Clin Nutr doi: 10.3945/ajcn.110.009332. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21289225
Chez des enfants, une alimentation plus dense en calories, et des portions plus importantes augmentent la prise énergétique. Dans cette étude expérimentale chez des enfants de 5 à 6 ans, un plat de macaronis au fromage est proposé, en portions de 250 ou 500 g, et avec des densités énergétiques basses ou élevées (4 sessions-test). Les enfants consomment les quantités qu’ils veulent. Ils prennent 33% de plus de calories au repas avec des aliments de densité énergétique plus élevée ; et 15% en plus quand de plus grandes portions sont présentées. Effects of portion size and energy density on young children’s intake at a meal. Fisher JO et coll, 2007. Am J Clin Nutr 2007;86:174–9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17616778
Au cours de ces études expérimentales, une densité énergétique ou une taille de portion proposée plus élevées, augmentent la prise alimentaire au cours du repas, sans changement de la sensation de faim. Combined effects of energy density and portion size on energy intake in women. Kral TVE et coll, 2004. Am J Clin Nutr, 79:962–8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15159224 et Reductions in portion size and energy density of foods are additive and lead to sustained decreases in energy intake. Rolls BJ et coll, 2006. Am J Clin Nutr. 83(1): 11–17. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16400043
Dans cette étude expérimentale, les auteurs comparent différents potages : un bouillon et des légumes servis séparément, un bouillon avec les légumes en morceaux, une soupe-purée avec des morceaux, ou une soupe en purée, et enfin, aucun potage. La prise d’un potage quel qu’il soit réduit la prise calorique totale au cours d’un repas. Il n’y a pas de différence entre les types de soupe. Soup preloads in a variety of forms reduce meal energy intake. Flood JE et coll, 2007. Appetite. 2007 Nov;49(3):626-34. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17574705
Dans cette étude expérimentale à Singapour, portant sur un petit-déjeuner, les auteurs observent que la densité énergétique du repas et la taille de la portion augmentent la prise énergétique. La texture joue aussi un rôle. Texture-Based Differences in Eating Rate Reduce the Impact of Increased Energy Density and Large Portions on Meal Size in Adults. McCrickerd K et coll, 2017. J Nutr, doi:10.3945/jn.116.244251. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28446630
Dans cette étude expérimentale, des milk shake qui ont une densité énergétique plus élevée présentent aussi une vitesse de vidange de l’estomac plus lente, à volume égal. Néanmoins, la viscosité de la boisson est à l’origine de la sensation de réplétion de l’estomac. Empty calories and phantom fullness: a randomized trial studying the relative effects of energy density and viscosity on gastric emptying determined by MRI and satiety. Camps G et coll, 2016. Am J Clin Nutr 2016. doi:10.3945/ajcn.115.129064. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27281305
Dans cette étude expérimentale chez des enfants de 3 à 5 ans, concernant un déjeuner, sur 6 sessions tests, les chercheurs observent qu’à la fois la taille de la portion proposée, et la densité énergétique du repas, augmentent indépendamment la prise calorique. L’augmentation peut atteindre 79%. Double trouble: Portion size and energy density combine to increase preschool children’s lunch intake. Kling SMR et coll, 2016. Physiology & Behavior, doi:10.1016/j.physbeh.2016.02.019. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26879105
Dans cette observation d’un échantillon de la population aux USA, les chercheurs observent qu’une alimentation de faible densité énergétique est associée à une ingestion d’aliments plus importante en poids, mais plus faible en énergie. La densité énergétique de l’alimentation peut être abaissée en y ajoutant des fruits et légumes. Dietary energy density is associated with energy intake and weight status in US adults. Ledikwe JH et coll, 2006. Am J Clin Nutr ;83: 1362–8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16762948
Densité énergétique et contrôle du poids
Une perte de poids plus importante chez des obèses avec des fruits et légumes.Dans cette étude expérimentale chez des femmes obèses, sur un an, celles qui augmentent leur consommation de fruits et légumes, en plus de la réduction calorique, perdent davantage de poids, en comparaison de celles qui ne font que réduire leurs calories. Avec les fruits et légumes, la densité énergétique de l’ensemble de l’alimentation est plus basse, de même que le poids de l’ensemble des aliments. Il y a aussi moins d’épisodes de faim. Dietary energy density in the treatment of obesity: a year-long trial comparing 2 weight-loss diets. Ello-Martin JA et coll, 2007. Am J Clin Nutr, 85:1465–7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17556681
Dans ce suivi de femmes aux USA, sur 6 ans, une densité énergétique élevée de l’alimentation est associée à une augmentation du poids et de l’indice de masse corporelle au fil des années. Une densité élevée apporte plus de calories, de desserts, de céréales raffinées, de légumes frits, et moins de fruits et légumes et céréales. Les repas sont plus souvent pris face à la télévision, et moins souvent à table.Dietary energy density predicts women’s weight change over 6 y. Savage JS et coll, 2008. Am J Clin Nutr 2008;88:677–84. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18779283
Dans ce suivi d’une population française, sur 6 ans, une densité énergétique élevée de l’alimentation est associée à une prise de poids plus élevée chez les personnes déjà en surpoids. Vergnaud AC et coll, 2009. Energy density and 6-year anthropometric changes in a middle-aged adult cohort. British Journal of Nutrition, doi:10.1017/S0007114508162109. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19138440
Dans ce suivi d’une population japonaise, une densité calorique plus élevée est associée à une prise de poids plus importante au fil des années chez les hommes, y compris ceux de poids normal. Chez les femmes le lien n’est pas significatif. Prospective study of dietary energy density and weight gain in a Japanese adult population. Sasaki KM et coll, 2017. British Journal of Nutrition, doi: 10.1017/S0007114517000484. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28397626
Boissons sucrées, noix
Revue ou métanalyses sur la consommation de noix, le poids corporel et l’obésité. Long-term associations of nut consumption with body weight and obesity. Jackson CL et coll, 2014. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.113.071332. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24898229 et Nut intake and adiposity: meta-analysis of clinical trials. Flores-Mateo G et coll, 2013. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.111.031484. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23595878
Revue et métanalyse sur les boissons sucrées et le gain de poids chez les adultes et les enfants. Sugar-sweetened beverages and weight gain in children and adults: a systematic review and meta-analysis. Malik SV et coll, 2013. Am J Clin Nutr, doi: 10.3945/ajcn.113.058362. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23966427
Sept 2017, révisé en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière