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Boissons sucrées et santé – Biblio

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Boissons sucrées : comment les consommer ?

Sommaire

Satiété, prise calorique totale, comparaison avec les sucres « solides »

Effets sur le poids

Chez les adultes

  • Prise de boissons sucrées
  • Baisse de boissons sucrées

Chez les enfants

  • Prise de boissons sucrées
  • Effets d’une baisse de boissons sucrées

Diabète

Maladies cardiovasculaires

Marqueurs de risque cardiovasculaire

Sucres ajoutés et sucres au sein des aliments

Recommandations

Satiété, prise calorique totale, comparaison avec les sucres « solides »

Dans cette étude expérimentale, la prise de sucres sous forme solide (bonbons) est suivie d’une compensation calorique, c’est-à-dire que l’on mange un peu moins après. Mais après prise de sucres sous forme liquide (soda), il n’y a pas de compensation, et après quelques semaines, il y a une prise de poids. Liquid versus solid carbohydrate: effects on food intake and body weight. Int J Obes Relat Metab Disord. 2000, DiMeglio DP et coll, 2000, 24(6):794-800.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10878689

Dans cette étude expérimentale, la consommation de boissons sucrées ne réduit pas, en compensation, la consommation énergétique de la journée. Les boissons sucrées augmentent donc l’apport calorique total. Short-term Effects of the flavour of drinks on ingestive behaviours in man. Appetite, Beridot-Therond ME 1998;31:67– 81. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9716436

Dans cette étude, on observe que des boissons caloriques prises au cours d’un repas augmentent la consommation énergétique totale de ce repas ; il n’y a pas de compensation. Effects of drinks sweetened with sucrose or aspartame on hunger, thirst and food intake in men. Physiol Behav, Rolls BJ 1990;48:19 –26.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2236270

Des études indiquent que des boissons sucrées induisent moins de satiété qu’un apport équivalent de sucre sous forme solide. Carbohydrate intake and obesity. Eur J Clin Nutr, van Dam RM et coll, 2007, 61 (Suppl 1), S75–S99.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17992188

La vidange de l’estomac est plus lente pour l’alimentation solide que pour l’alimentation liquide. Gastric emptying of solid and liquid meals in healthy young subjects. Scand J Gastroenterol, Notivol R et coll, 1984, 1107-13.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6533779

Effets sur le poids

Chez les adultes

Prise de boissons sucrées

Dans ce suivi de 120000 personnes aux USA, sur 10 ans, la consommation d’une portion de boissons sucrées par jour est associée à une prise de poids au fil des années. Changes in Diet and Lifestyle and Long-Term Weight Gain in Women and Men. New Engl J Med, Mozaffarian D et coll, 2011;364:2392-404. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21696306

De ce suivi d’une population en Espagne, les auteurs observent que la prise chaque jour de 100 kcal de boissons sucrées (environ un grand verre de 250 ml), est associée à une prise de 1,1 cm de tour de taille, la substitution par du lait ou des jus de fruits s’accompagne d’une baisse de 1,1 ou 1,3 cm, sur 10 ans. Une prise élevée de boissons sucrées s’accompagne aussi d’une augmentation de risque d’obésité abdominale. Soft Drink Consumption Is Positively Associated with Increased Waist Circumference and 10-Year Incidence of Abdominal Obesity in Spanish Adults. J Nutr, Funtikova AN, 2015, 145:328–34. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25644355

Dans ce suivi de près de 49000 Européens, la prise de boisson sucrées fait partie des aliments associés à une augmentation de tour de taille pour un IMC donné, l’obésité abdominale étant un facteur de risque. Food Composition of the Diet in Relation to Changes in Waist Circumference Adjusted for Body Mass Index. PLoS One, Romaguera D et coll, 2011.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21858094

Effets d’une baisse de boissons sucrées

Dans cette étude chez des adultes, une baisse des calories liquides est associée à une baisse de poids, plus importante qu’avec des calories solides. Une baisse de 1 portion de boissons sucrées s’accompagne d’une diminution de poids de 0,49 kg à 6 mois et 0,65 kg à 18 mois. Reduction in consumption of sugar-sweetened beverages is associated with weight loss: the PREMIER trial. Am J Clin Nutr Chen L et coll, 2009, doi: 10.3945/ajcn.2008.27240.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19339405

Chez des adultes en surpoids et obèses, le remplacement de boissons sucrées par de l’eau ou des boissons édulcorées sur 6 mois induit une baisse de poids, de la taille (circonférence) et une amélioration de la pression artérielle systolique et de la glycémie à jeun. Replacing caloric beverages with water or diet beverages for weight loss in adults: main results of the Choose Healthy Options Consciously Everyday (CHOICE) randomized clinical trial. Am J Clin Nutr Tate DF et coll 2012, doi: 10.3945/ajcn.111.026278.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22301929

Chez les enfants

Prise de boissons sucrées

Chez des enfants de 1 à 6 ans, aux Pays Bas, une consommation plus importante de boissons sucrées est associée à une augmentation de l’indice de masse corporelle au fil du suivi chez les filles, avec une tendance à une distribution androide défavorable. Sugar-containing beverage intake in toddlers and body composition up to age 6 years: The Generation R Study. Eur J Clin Nutr, Leermakers ETM et coll, 2015. 69, 314–321; doi:10.1038/ejcn.2015.2.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25649238

Dans cette étude, la prise de plus d’une boisson sucrée par jour (335 ml) chez des adolescentes australiennes  est associée à une augmentation de leur indice de masse corporelle de 3,8%, à une multiplication de leur risque de surpoids et d’obésité par 4,8 et de leur risque cardio-métabolique par 3,2. Chez les filles et les garçons ces consommations élevées sont associées à une augmentation des triglycérides et chez les garçons, une baisse du « bon » cholestérol (HDL). Prospective associations between sugar-sweetened beverage intakes and cardiometabolic risk factors in adolescents. Am J Clin Nutr, Ambrosini GL et coll, 2013. doi: 10.3945/ajcn.112.051383.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23719557

Dans cette étude, la prise de boissons sucrées dans la petite enfance est associée à une augmentation du risque d’obésité à 6 ans. A longitudinal analysis of sugar-sweetened beverage intake in infancy and obesity at 6 years. Pediatrics, Pan et coll. 2014;134(suppl 1):S29–S35. doi: 10.1542/peds.2014-0646F.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25183752

Dans cette étude, la consommation régulière de boissons sucrées par des enfants de 2 à 5 ans est associée à un indice de masse corporelle plus élevé que les autres enfants. Sugar-sweetened beverages and weight gain in 2- to 5-year-old children. Pediatrics, DeBoer MD, 2013;132:413–420. doi: 10.1542/peds.2013-0570. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23918897

Dans cette étude, une consommation élevée de boissons sucrées par des enfants de 3 à 5 ans, est associée à une augmentation du risque d’obésité. Obesity and sugar-sweetened beverages in African-American preschool children: a longitudinal study. Obesity (Silver Spring), Lim S et coll, 2009;17:1262–1268. doi: 10.1038/oby.2008.656.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19197261

Dans cette étude chez les adolescents, la prise d’au moins une boisson sucrée par jour est associée à une augmentation de poids plus élevée que sans boissons sucrées. Sugar-added beverages and adolescent weight change. Obes Res Berkey CS et coll. 2004;12:778–788. doi: 10.1038/oby.2004.94.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15166298

Chez des enfants de 4 à 7 ans, la préférence pour le goût sucré est liée aux habitudes de consommation du sucre. Sweet and sour preferences during childhood: role of early experiences. Dev Psychobiol. Liem DG  et coll, 2002;41:388–395. doi: 10.1002/dev.10067.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12430162

Effets d’une baisse de boissons sucrées

Dans cette étude au Royaume-Uni, un programme éducatif destiné à réduire la consommation de soda dans certaines écoles a abouti à une baisse du surpoids et de l’obésité de 0,2%, alors que dans les écoles témoins, il y a eu une augmentation de 7,5%. Un an après la fin de l’étude, l’IMC se met à augmenter dans les écoles qui avaient reçu le programme, indiquant que le programme éducatif devrait être permanent. Preventing childhood obesity by reducing consumption of carbonated drinks: cluster randomised controlled trial. James J et coll, 2004, BMJ, doi:10.1136/bmj.38077.458438.EE. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15107313.   Preventing childhood obesity: two year follow-up results from the Christchurch obesity prevention programme in schools (CHOPPS). James J et coll, 2007, BMJ, doi:10.1136/bmj.39342.571806.55.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17923721

La simple mise à disposition de fontaine à eau dans des écoles élémentaires et des collèges dans la ville de New York réduit le poids chez les enfants. Effect of a School-BasedWater Intervention on Child Body Mass Index and Obesity. Schwartz AE et coll, 2016. JAMA Pediatr.  doi:10.1001/jamapediatrics.2015.3778.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26784336

224 adolescents en surpoids ou obèses aux USA, consommateurs réguliers de boissons sucrées, sont assignés à un groupe expérimental (pour baisser la consommation) ou contrôle. Intervention active sur un an et suivi à deux ans. A un an il existe une baisse de l’indice de masse corporelle et de poids dans le groupe expérimental par rapport au groupe témoin. Deux ans plus tard, le groupe expérimental a augmenté les boissons sucrées et l’indice de masse corporelle a augmenté à nouveau. A Randomized Trial of Sugar-Sweetened Beverages and Adolescent Body Weight. New Engl J Med, Ebbeling CB et coll, 2012, DOI: 10.1056/NEJMoa1203388.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22998339

Chez des enfants de poids normal aux Pays-Bas, prendre chaque jour 250 ml d’une boisson sucrée à 104 kcal sur un an et demi, en comparaison d’une boisson sans sucre édulcorée, augmente l’indice de masse corporelle dans le groupe sucre. Le poids augmente de 1 kg dans ce groupe, et la masse grasse augmente aussi. A Trial of Sugar-free or Sugar-Sweetened Beverages and Body Weight in Children. New Engl J Med, de Ruyter JC et coll, 2012, DOI: 10.1056/NEJMoa1203034.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22998340

Diabète

Dans cette étude sur plus de 25000 personnes à priori bien portantes au Royaume-Uni, suivies plus de 10 ans, les consommations élevées de boissons sucrées, de boissons lactées sucrées sont associées à une augmentation du risque de diabète, mais pas le thé ou le café non sucrés, les jus de fruits. Remplacer une portion par jour de boissons sucrées ou lait sucré par de l’eau ou du café thé non sucrés correspond  à une baisse de risque de 14 à 25%. Les auteurs estiment que si les consommateurs de boissons sucrées abaissaient leur consommation à 2% de leur consommation énergétique (soit 100 ml), 15% des cas de diabète pourraient être évités. Prospective associations and population impact of sweet beverage intake and type 2 diabetes, and effects of substitutions with alternative beverages. Diabetologia, O’Connor L et coll., 2015, DOI 10.1007/s00125-015-3572-1.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25944371

Dans cette étude sur plus de 27000 adultes européens, une prise supplémentaire de 335 ml de boisson sucrée/j est associée à une augmentation de risque de diabète de type 2 de 18%. Jus et nectars non concernés. Consumption of sweet beverages and type 2 diabetes incidence in European adults: results from EPIC-InterAct. Diabetologia, The InterAct consortium, 2013, DOI 10.1007/s00125-013-2899-8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22301929

Chez plus de 27000 Japonais à priori bien portants, suivis 5 à 10 ans, une prise élevée de boissons sucrées, mais pas de jus de fruits, est associée à une augmentation de risque de diabète de type 2 chez les femmes (risque à peu près doublé) mais pas chez les hommes. Soft drink, 100% fruit juice, and vegetable juice intakes and risk of diabetes mellitus. Clin Nutr Eshak ES et coll, 2012. 32(2):300-8, doi: 10.1016/j.clnu.2012.08.003.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22917499

Chez près de 115000 personnes bien portantes aux USA suivies plus de 22 ans, la consommation d’une portion (335 ml) de boisson sucrée par jour est associée à une augmentation de risque de diabète de 11 à 23%, alors que la prise de café réduit le risque. Caffeinated and caffeine-free beverages and risk of type 2 diabetes. Am J Clin Nutr 2012 Bhupathiraju SN et coll, doi: 10.3945/ajcn.112.048603.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23151535

Analyse de 11 études sur risque de diabète liées aux boissons sucrées, portant au total sur plus de 310000 personnes, les auteurs trouvent que la consommation d’une ou 2 portions (une portion = 335 ml soit une canette) par jour de boissons sucrées, en comparaison de moins d’une fois par mois, est associée à une augmentation de risque de diabète de type 2 de 26%. Sugar-Sweetened Beverages and Risk of Metabolic Syndrome and Type 2 Diabetes. Diabetes Care, Malik VS et coll, 2010, 33:2477–2483.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20693348

Chez près de 44000 femmes aux USA, suivies plusieurs années, on observe que la consommation d’une ou deux boissons (une boisson = 335 ml) sucrées par jour est associée à une augmentation de risque de diabète de 24%, en lien avec la prise de poids. Sugar-Sweetened Beverages and Incidence of Type 2 Diabetes Mellitus in African American Women. Arch Int Med Palmer JR et coll, 2008. 168(14): 1487–1492. doi:10.1001/archinte.168.14.1487.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18663160

Chez plus de 40000 hommes adultes aux USA, suivis plus de 20 ans, la consommation d’environ une boisson sucrée par jour (soit 335 ml, 4,5 à 7,5 fois par semaine) est associée à une augmentation de risque de diabète de 24%. Sugar-sweetened and artificially sweetened beverage consumption and risk of type 2 diabetes in men. Am J Clin Nutr de Koning L et coll 2011, doi: 10.3945/ajcn.110.007922.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18663160

Dans cette observation sur près de 1900 personnes en Espagne à risque de maladies cardiovasculaires, suivies plus de 3 ans, une consommation de boissons sucrées plus de 5 portions par semaine par rapport à moins d’une fois, est associée à une augmentation de 43% du risque de syndrome métabolique (facteurs de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires) ; le chiffre est de 74% pour les boissons édulcorées, 30% pour les jus de fruits naturels, 14% pour les jus de fruits embouteillés. Frequent Consumption of Sugar- and Artificially Sweetened Beverages and Natural and Bottled Fruit Juices Is Associated with an Increased Risk of Metabolic Syndrome in a Mediterranean Population at High Cardiovascular Disease Risk. J Nutr, Ferreira-Pêgo C et coll, 2016. doi:10.3945/jn.116.230367.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27358413

Chez 630 enfants âgés de 8 à 10 ans et suivis 2 ans au Canada, une consommation plus élevée de sucres provenant de boissons (10 g/jour) est associée à une augmentation de la glycémie à jeun, l’insulinémie à jeun et la résistance insulinique et une baisse de la sensibilité à l’insuline.  Consumption of Added Sugars from Liquid but Not Solid Sources Predicts Impaired Glucose Homeostasis and Insulin Resistance among Youth at Risk of Obesity. J Nutr 2014. Wang JW et coll. doi: 10.3945/jn.113.182519. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24198307

Dans cette étude, la consommation de boissons sucrées est associée à une augmentation de la glycémie à jeun, de l’obésité, du tour de taille, de la pression artérielle, des triglycérides et une baisse du cholestérol HDL. Soft drink consumption and risk of developing cardiometabolic risk factors and the metabolic syndrome in middle-aged adults in the community. Dhingra R et coll, Circulation. 2007;116(5):480-8.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17646581

Dans cette étude de suivi de population, une consommation élevée de boissons sucrées, soit plus de 3 portions par semaine (en l’occurrence, médiane à 6 par semaine), est associée à une augmentation de risque de prédiabète et de résistance insulinique. Sugar-Sweetened Beverage but Not Diet Soda Consumption Is Positively Associated with Progression of Insulin Resistance and Prediabetes. Ma J et coll, 2016, J Nutr DOI:10.3945/jn.116.234047.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27934644

Maladies cardiovasculaires

Suivi de plus de 68000 Suédois sur 10 ans, la consommation de boissons sucrées est associée à une augmentation de risque d’AVC totaux de 19% et de 22% pour les AVC ischémiques, pour plus de 2 portions de 200 ml chaque, par jour par rapport à 0,1 à 0,5 portion. Sweetened Beverage Consumption Is Associated with Increased Risk of Stroke in Women and Men. J Nutr Larsson C et coll., 2014, doi: 10.3945/jn.114.190546.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24717367

Suivi de près de 40000 Japonais sur 18 ans, la consommation de boissons sucrées est associée au risque d’AVC notamment ischémique, risque de +21% pour une consommation quotidienne par rapport à une consommation rare pour les AVC totaux et +83% pour les ischémiques. Chez les femmes seulement. Pas de lien avec les coronaropathies. Soft drink intake in relation to incident ischemic heart disease, stroke, and stroke subtypes in Japanese men and women: the Japan Public Health Centre–based study cohort I. Am J Clin Nutr Eshak SE et coll, 2012. doi: 10.3945/ajcn.112.037903.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23076619

Etude USA plus de 112000 personnes, pour un soda par jour par rapport à aucun, le risque associé d’AVC total est de +16%. Soda consumption and the risk of stroke in men and women.  Am J Clin Nutr Bernstein AM et coll, 2012, 95:1190–9.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22492378

Etats-Unis, suivi de plus de 40000 hommes, les consommations les plus élevées de boissons sucrées (une portion de 335 ml au moins 5 fois par semaine par rapport à aucune) sont associées à une augmentation de risque de 20% de coronaropathies. Sweetened Beverage Consumption, Incident Coronary Heart Disease and Biomarkers of Risk in Men. Circulation de Koning L et coll. 2012, doi: 10.1161/CIRCULATIONAHA.111.067017.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22492378

Etude USA près de 90000 femmes suivies 24 ans, la consommation de 1 boisson sucrée par jour est associée à une augmentation de risque de coronaropathie de 23%, et pour 2 boissons, 37%. Sweetened beverage consumption and risk of coronary heart disease in women. Am J Clin Nutr Fung TT et coll, 2009. 89:1037–42. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27456347

Dans ce suivi sur plus de 2500 personnes aux USA, suivi 10 ans, on ne retrouve pas de lien entre consommation de boissons sucrées et évènements cardiovasculaires. Par contre la prise de boissons édulcorées est un facteur de risque. Diet Soft Drink Consumption is Associated with an Increased Risk of Vascular Events in the Northern Manhattan Study. J Gen Intern Med, Gardener H et coll, 2012, DOI: 10.1007/s11606-011-1968-2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22282311

Cette analyse d’un ensemble d’études suggère une augmentation de risque d’AVC de 13% et d’infarctus de 22% pour une consommation élevée de boissons sucrées. Pour les boissons édulcorées, le chiffre est de 8% sur les AVC. Soft drinks and sweetened beverages and the risk of cardiovascular disease and mortality: a systematic review and meta-analysis. Narain A et coll, Int J Clin Pract. 2016. doi: 10.1111/ijcp.12841.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27456347

Marqueurs de risque cardiovasculaire

Chez des enfants de 8 à 15 ans, une consommation élevée de boissons sucrées est associée à des triglycérides élevés, et sur 12 mois, le cholestérol HDL (« le bon ») augmente chez les enfants qui baissent la consommation. Sugar-Sweetened Beverage Intake Is Positively Associated with Baseline Triglyceride Concentrations, and Changes in Intake Are Inversely Associated with HDL Cholesterol Increases over 12 Months in a Multi-Ethnic Sample of Children. J Nutr Van Rompay MI, 2015, DOI: 10.3945/jn.115.212662.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26338888

Dans cette étude de suivi chez des adultes,  une diminution de consommation de boissons sucrées est associée à une baisse de pression artérielle. Reducing consumption of sugar-sweetened beverages is associated with reduced blood pressure: a prospective study among United States adults. Circulation Chen L et coll 2010 DOI: 10.1161/CIRCULATIONAHA.109.911164.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20497980

Dans cette étude de suivi chez des adultes, on observe une association entre une consommation élevée de boissons sucrées et une augmentation du risque cardiométabolique. Drinking caloric beverages increases the risk of adverse cardiometabolic outcomes in the Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA) Study. Am J Clin Nutr Duffey KJ 2010, doi: 10.3945/ajcn.2010.29478.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20702604

Dans cette étude expérimentale, les boissons sucrées augmentent un marqueur inflammatoire, la CRP, la glycémie à jeun et le cholestérol LDL. Low to moderate sugar-sweetened beverage consumption impairs glucose and lipid metabolism and promotes inflammation in healthy young men: a randomized controlled trial. Am J Clin Nutr, 2011 Aeberli I et coll 94:479–85.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21677052

Ces études associent un risque de développer une hypertension artérielle avec une consommation élevée de boissons sucrées. Sugar-sweetened beverage consumption and incident hypertension: a systematic review and meta-analysis of prospective cohorts. Am J Clin Nutr Jayalath VH et coll 2015, doi:10.3945/ajcn.115.10724. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26269365. et Prospective association of sugar-sweetened and artificially sweetened beverage intake with risk of hypertension. Arch Cardiovasc Dis,  Kim Y et coll, 2015, 109(4):242-53. doi: 10.1016/j.acvd.2015.10.005.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26869455

Sucres ajoutés et sucres au sein des aliments

Quels sont les différences entre les sources variées de fructose, sur le contrôle de la glycémie ? De cette revue des études disponibles, les auteurs retiennent que les fruits présentent des effets bénéfiques, et les boissons sucrées, des effets négatifs, selon ces données. Choo VL, 2018. Food sources of fructose-containing sugars and glycaemic control: systematic review and meta-analysis of controlled intervention studies. BMJ, doi : 10.1136/bmj.k4644.    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30463844

Le fructose promeut la formation d’espèces radicalaires oxydées, ce qui aboutit à des dysfonctionnements cellulaires et au vieillissement, et perturbe le système neurologique de récompense, favorisant sa surconsommation. Ces espèces radicalaires doivent être neutralisées sous peine de causer des dommages au foie. Fructose: It’s “Alcohol Without the Buzz”. Lustig RH, 2013. Adv Nutr, doi:10.3945/an.112.002998.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23493539

Recommandations

Recommandations pour les enfants et adolescents de la société American Heart Association. Consommer au plus une boisson sucrée de 225 ml par semaine, car les sucres ajoutés, surtout venant des boissons sont en cause dans le surpoids. Qualité des données élevée, de niveau A ;  forte efficacité attendue, classe 1, bénéfice attendu très supérieur au risque, le traitement devrait être implémenté (recommandation 1).  Added Sugars and Cardiovascular Disease Risk in Children. A Scientific Statement From the American Heart Association. Circulation, Vos MB et coll,  2016;134:00-00. DOI: 10.1161/CIR.0000000000000439.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27550974

Mai 2017 révisé en février 2019 © Viviane de La Guéronnière

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