Ne pas sous-estimer le plaisir
La dose de plaisir quotidienne
Notre profonde attirance pour le sucre tient à la « programmation » de notre cerveau pour ce nutriment riche en énergie rapidement mobilisable. Trouver un aliment riche en sucre dans la nature était une bonne affaire dans les temps préhistoriques, et il fallait savoir en profiter ! le plaisir apporté par le sucre des aliments incitait à en rechercher et en consommer à nouveau. Cette attirance est un piège de nos jours, puisque l’abondance en sucre conduit à l’excès et aux effets négatifs.
Le plaisir pour l’alimentation parmi le plaisir en général
L’attirance pour le sucre au niveau du cerveau fait partie d’un système de récompenses plus vaste. Je mange de bonnes choses, j’ai de bonnes relations sociales, je fais une activité que j’aime : nombreuses sont les situations de la vie qui apportent du plaisir. La réalisation de ces activités stimule le système cérébral de récompense. Il apporte du plaisir et nous pousse à recommencer l’expérience. Tout le monde a besoin de sa « dose de récompense », de positif, au quotidien. Une insuffisance peut mener à activer d’autres sources de plaisir en compensation, dont l’alimentation.
L’alimentation en compensation
Le plaisir de manger est essentiel dans la vie ; dans une alimentation équilibrée, il y a de la place pour des aliments « gourmands ». Ceci étant, un excès ou un déséquilibre alimentaire peuvent répondre à une insuffisance de plaisir, de positif dans la vie, qui stimulent notre système de récompense.
Pour faire évoluer une alimentation vers moins de « gras-sucré », il faut déjà s’assurer que l’enfant a déjà un minimum de bien-être psychologique. L’enfant a-t-il de bonnes relations sociales à l’école, en famille, avec ses amis, d’autres difficultés ? Il faut tâcher de résoudre les problèmes si nécessaire. D’une façon générale, réduire l’apport alimentaire ou les aliments gras et sucrés, c’est restreindre le plaisir, qu’il faudra compenser par encore plus d’attention et de valorisation de l’enfant.
Pas de félicitations avec des aliments
Enfin, deux autres points méritent de l’attention : il ne faut pas féliciter les enfants avec des aliments, et donc transformer le gras-sucré en récompenses au sens propre ; cela évitera que plus tard, la nourriture joue un rôle de consolation en cas de difficultés dans leur vie.
Nous sommes adaptables
Selon nos gènes, nous sommes plus ou moins sensibles à la saveur amère. En effet certains d’entre nous savent détecter de très faibles concentrations de ces saveurs. Du coup, dans l’enfance, ils tentent à percevoir les légumes comme plus amers, et à priori à moins les aimer. Mais à l’âge adulte, l’environnement familial et les habitudes peuvent prennent le pas sur ces perceptions, et ces « forts goûteurs » peuvent manger autant de légumes que les autres.
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Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière