Le fructose des fruits
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Le fructose des fruits : des effets bénéfiques
Le fructose des fruits se présente comme dans le sucre classique, avec une unité fructose liée à une unité glucose (le tout s’appelle le saccharose) ; mais fructose et glucose peuvent aussi être seuls, libres dans les fruits.
Provenant des fruits, les sucres n’ont pas d’effets défavorables grâce aux autres composants des fruits, fibres, vitamines, minéraux et antioxydants, qui modulent son métabolisme.
Les fibres ralentissent la digestion, et dès lors les sucres sont assimilés plus lentement, atténuant l’augmentation brutale de la glycémie, ce qui est favorable contre le diabète.
Les vitamines et composés antioxydants neutralisent les radicaux libres libérés lors de la production d’énergie à partir du fructose. Or ces radicaux libres favorisent beaucoup de maladies.
Il n’y a pas d’inflammation ni de résistance à l’insuline, pas d’augmentation des triglycérides.
Les antioxydants, vitamines et minéraux sont en outre protecteurs contre le diabète et les maladies cardiovasculaires. Finalement, le fructose provenant des fruits n’a pas les effets négatifs des produits qui apportent du sucre ajouté, et ces deux sources, sucres ajoutés et fruits ont finalement des effets opposés.
Fruit entier, purée, jus : une graduation des effets
Plus le fruit est entier, moins la glycémie augmente
Prenons trois formes de pomme : un jus dépourvu de fibres, une purée de pomme, et une pomme, apportant chacune la même quantité de sucres, dont une bonne part en fructose. Déjà, et ça compte, le jus, rapidement bu, est consommé 11 fois plus vite que la pomme, et 4 fois plus vite que la purée (selon une étude). Après le jus, la production d’insuline est beaucoup plus forte qu’après la purée, et plus encore qu’après la pomme ; la glycémie augmente puis diminue dans tous les cas mais ré-augmente ensuite fortement avec le jus surtout et la purée (rebond), le tout montrant la moins bonne tolérance glucidique des jus surtout et de la purée.
Autre expérience : si on rajoute de la pulpe et des restes de pressage d’une orange au jus, la tolérance glucidique est meilleure.
Le match sucres des fruits – sucres ajoutés
Sur le poids,
Dans un régime, une part élevée de sucres ajoutés, et particulièrement de boissons sucrées et de fructose, sont associées à une augmentation de poids, de la masse grasse et de la graisse abdominale, facteur de risque cardiovasculaire. Au contraire, les fruits aident à contrôler le poids au fil des années chez les adultes et les enfants. Les effets des jus de fruits sont variables, favorables ou non, peut-être en lien avec la qualité des jus, et des différences selon les populations étudiées.
Coté diabète,
Les boissons sucrées (sucres ajoutés et fructose notamment) favorisent le diabète, d’environ 20% pour une canette de 330 ml/j. Les effets des jus de fruits sont plutôt favorables. En revanche, à nouveau, une consommation élevée de fruits réduit la glycémie à jeun et le risque de diabète.
Au plan cardiovasculaire,
Les fruits baissent les triglycérides dans le sang, alors que les sucres ajoutés font le contraire. Des apports élevés de sucres ajoutés et les boissons sucrées plus particulièrement augmentent sensiblement les maladies cardiovasculaires et la mortalité correspondante, alors que les fruits les diminuent.
Bilan
Finalement, à cause de leur « environnement » alimentaire, fructose des fruits et fructose des sucres ajoutés (surtout des boissons sucrées) n’ont pas grand-chose à voir ; leurs consommations respectives ont même des effets opposés.
La nature fait bien les choses, en l’occurrence les fruits.
En savoir plus
Fructose des sucres ajoutés ou fructose des fruits, en un clin d’œil
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Le fructose : en pratique
Effets du fructose au travers des fruits – Biblio
Mai 2017, révisé en février 2019 © Viviane de La Guéronnière