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Eviter l’escalade des dépenses de santé et la fracture alimentaire
La marge de manœuvre pour protéger sa santé, dans une certaine mesure, est assez importante. Globalement, le régime alimentaire protecteur est le même contre toutes les maladies (heureusement). Donc un gain important : pour un régime, une protection multiple. Avec à la clé, une baisse de la mortalité, une amélioration de la santé et une moindre charge financière pour la société.
Mais les tendances actuelles ne sont pas favorables. Depuis quelques années, l’espérance de vie baisse aux USA et l’obésité en est une des causes. En France, nous consommons de moins en moins de fruits et légumes, avec des conséquences à l’avenir incertaines.
Il faut donc éviter qu’à terme les effets d’une véritable « fracture alimentaire » se développent, avec des citoyens se portant sensiblement mieux que les autres, en lien avec leur alimentation, et avec une escalade des coûts de santé. Du coup, la question n’est plus seulement d’améliorer les pratiques mais d’éviter qu’elles n’empirent.
Jusqu’où est-on responsable de son état de santé ?
Se pose aussi, immanquablement, la question de la responsabilité de chacun vis-à-vis de son état de santé. Les individus ne sont pas égaux face au risque de maladie ; encore une fois, on ne choisit pas ses gènes. On ne choisit pas non plus les expositions environnementales de son enfance qui jouent aussi un rôle. Nos comportements eux-mêmes sont parfois impactés par nos gènes. C’est bon de le savoir pour aider ceux qui sont moins bien lotis, ne serait-ce qu’en reconnaissant les efforts qu’ils doivent réaliser. Et cela ne veut pas dire non plus que tout est déterminé, et qu’il est vain d’essayer d’agir. Certains « efforts » sont plus faciles pour certains que pour d’autres, mais nous disposons tous d’une marge de manœuvre pour optimiser notre situation.
A l’heure où on continue à engager des dépenses considérables pour traiter les maladies, en partie évitables, et où ces dernières sont craintes par beaucoup de personnes, il est possible de réduire significativement et simplement leur survenue. Les freins à ce progrès sont les connaissances et une prise de conscience insuffisantes de ces bénéfices, pour réaliser, concrètement, les changements.
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Janvier 2018, mis à jour en Avril 2019 © Viviane de La Guéronnière
