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Pourquoi l’alimentation des enfants est-elle si importante ?

Aider vos enfants à bien manger en 10 points

Ne pas sous-estimer le plaisir

Sommaire

Pourquoi l’alimentation des enfants est-elle si importante

Aidez vos enfants à bien manger en 10 points

Ne pas sous-estimer le plaisir

Pourquoi l’alimentation des enfants est-elle si importante

Une alimentation riche en fruits, légumes, poissons et volailles dans l’adolescence est associée à une diminution de risque de cancer du sein de près de 20% entre faibles et fortes consommations, avant ou après la ménopause, quelle que soit l’alimentation à l’âge adulte : tels sont les résultats observés sur une population de 45000 Américaines. Harris HR et coll, 2016, Adolescent dietary patterns and premenopausal breast cancer incidence. Carcinogenesis Harris, doi: 10.1093/carcin/bgw023.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26905584

Dans la même étude que la précédente aux USA, des adolescentes et des femmes jeunes dont l’alimentation est de type pro-inflammatoire augmentent le risque de présenter un cancer du sein en pré-ménopause. Entres fortes et faibles adhésion à ce régime pro-inflammatoire, le risque de cancer augmente de 35 à 40%. Caractéristiques de ce régime pro-inflammatoire : consommation élevée de boissons sucrées et édulcorées, céréales raffinées, viandes rouge et charcuteries, margarine et au contraire consommation pauvre en légumes à feuilles vertes, légumes crucifères (choux, roquette, radis…), café. Harris HR et coll, 2017, An Adolescent and Early Adulthood Dietary Pattern Associated with Inflammation and the Incidence of Breast Cancer. Cancer Research, DOI: 10.1158/0008-5472.CAN-16-2273.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28249935

Une alimentation riche en fruits et légumes à l’adolescence et des femmes jeunes est associée à une baisse de risque de cancer du sein de 25% pour 2,9 portions de fruits et légumes par jour contre 0,5 à l’adolescence, selon une large étude aux USA. Ces résultats sont indépendants de la prise de fruits et légumes à l’âge adulte. L’alpha carotène (qui provient des carottes notamment) semble jouer un rôle protecteur, de même que pommes, bananes, raisins et choux. Farvid M et coll, Fruit and vegetable consumption in adolescence and early adulthood and risk of breast cancer: population based cohort study. BMJ, 2016, doi : 10.1136/bmj.i2343.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27170029

Dans la même étude que la précédente, il est observé qu’une consommation plus élevée de fibres végétales à l’adolescence et chez des femmes jeunes est associée à une baisse de risque de 25% entre fortes et faibles consommations. Farvid M et coll, 2015. Dietary Fiber Intake in Young Adults and Breast Cancer Risk. Pediatrics, DOI: 10.1542/peds.2015-1226.  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26908709

Des conseils nutritionnels donnés dans l’enfance et l’adolescence permettent d’améliorer la qualité de l’alimentation (davantage de fruits et légumes et de céréales complètes, baisse des graisses saturées et augmentation des graisses insaturées), améliorent le contrôle glycémique et diminuent le cholestérol total et LDL (« le mauvais »), mesurés aux âges de 7 et 20 ans. Etude réalisée en Finlande. Laitinen TT et coll,  2018, Success in Achieving the Targets of the 20-Year Infancy-Onset Dietary Intervention: Association With Insulin Sensitivity and Serum Lipids. Diabetes Care, doi: 10.2337/dc18-0869.   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30072407

Aliments ultratransformés

Une consommation élevée d’aliments ultra-transformés par des enfants de 3-4 ans et 7-8 ans est associée à une augmentation de cholestérol total et LDL. Les aliments ultra-transformés sont ici surtout des crackers, chips, biscuits, glaces, bonbons, chocolat, boissons sucrées, pâtes instantanées, potages déshydratés recomposés,  céréales de petit-déjeuner, laits sucrés. Ils représentent jusqu’à 60% de l’énergie chez les enfants qui en prennent le plus. Observation réalisée au Brésil. Rauber F et coll, 2015. Consumption of ultra-processed food products and its effects on children’s lipid profiles: a longitudinal study. Nutr Metab Cardiovasc Dis. doi: 10.1016/j.numecd.2014.08.001. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25240690

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Aidez vos enfants à bien manger en 10 points

Nommer les plats de légumes peut inciter les enfants à goûter une nouvelle présentation de ces légumes. Morizet D et coll,  2012. Effect of labeling on new vegetable dish acceptance in preadolescent children. Appetite. doi: 10.1016/j.appet.2012.05.030. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22664298

Nommer les légumes avec des noms attirants augmente le choix pour ces légumes, en compaison de l’absence de dénomination. Turnwald BP et coll, 2017. Association Between Indulgent Descriptions and Vegetable Consumption: Twisted Carrots and Dynamite Beets. JAMA Intern Med. doi: 10.1001/jamainternmed.2017.1637. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28604924

Les petits enfants mangent plus facilement des légumes si leurs mères en consomment fréquemment. Horodynski MA et coll., 2010. Low-income African American and non-Hispanic White mothers’ self-efficacy, « picky eater » perception, and toddler fruit and vegetable consumption. Public Health Nurs. doi: 10.1111/j.1525-1446.2010.00873.x. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20840710

Il existe une attraction innée pour le sucre, et une aversion pour les saveurs amères. Le tout sous contrôle génétique. Mais les goûts sont influençables selon les traditions familiales. Mennella JA et coll, 2016. Vegetable and Fruit Acceptance during Infancy: Impact of Ontogeny, Genetics, and Early Experiences. Adv Nutr. 2016 Jan 15;7(1):211S-219S. doi: 10.3945/an.115.008649. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26773029

Pour faire aimer les légumes aux enfants il faut augmenter l’exposition, et persévérer s’il semblent grimacer, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément du déplaisir mais une réaction face à l’inconnu. Si l’enfant refuse plusieurs fois au cours d’un repas, il faut arrêter de proposer et réintroduire quelques jours plus tard. Ne pas forcer les enfants à finir leur assiette. Nekitsing  C et coll, 2018. Systematic review and meta-analysis of strategies to increase vegetable consumption in preschool children aged 2–5 years. Appetite. doi: 10.1016/j.appet.2018.04.019. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29702128

Lorsque les enfants font pousser des légumes à l’école, ils tendant à en consommer davantage à la cantine. Wansink B et coll. 2015. A plant to plate pilot: a cold-climate high school garden increased vegetable selection but also waste. Acta Paediatr, doi: 10.1111/apa.13028. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25892710

On est programmés pour rechercher du sucre, et le système neurologique de récompense est activé quand les enfants voient des publicités. Le plaisir des aliments ne doit pas compenser les difficultés de la vie ou le stress. Farrow CV et coll., 2015. Teaching our children when to eat: how parental feeding practices inform the development of emotional eating–a longitudinal experimental design. Am J Clin Nutr. 2015. doi: 10.3945/ajcn.114.103713. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25787999.

La qualité de l‘alimentation des enfants est fortement dépendant de celle des parents, en lien avec l’environnement alimentaire, le partage des repas, et le modèle parental. Robson SM et coll., 2016. Parent Diet Quality and Energy Intake Are Related to Child Diet Quality and Energy Intake. J Acad Nutr Diet. doi: 10.1016/j.jand.2016.02.011. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27050725

Ne pas sous estimer le plaisir

Il existe une attraction innée pour le sucre, et une aversion pour les saveurs amères. Le tout sous contrôle génétique. Mais les goûts sont influençables selon les traditions familiales. Mennella JA et coll, 2016. Vegetable and Fruit Acceptance during Infancy: Impact of Ontogeny, Genetics, and Early Experiences. Adv Nutr. 2016 Jan 15;7(1):211S-219S. doi: 10.3945/an.115.008649. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26773029

On est programmés pour rechercher du sucre, et le système neurologique de récompense est activé quand les enfants voient des publicités. Le plaisir des aliments ne doit pas compenser les difficultés de la vie ou le stress. Farrow CV et coll., 2015. Teaching our children when to eat: how parental feeding practices inform the development of emotional eating–a longitudinal experimental design. Am J Clin Nutr. 2015. doi: 10.3945/ajcn.114.103713. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25787999.

Les propriétés « récompensantes » des aliments prennent le pas sur la satiété induite par leur consommation : ceci explique que l’on peut manger au-delà de sa faim et ses besoins physiologiques. Les mécanismes neurologiques sont partagés avec les autres types de récompenses, et stimulent la libération de dopamine. Dans la vie, ces réponses cérébrales sont modulées par d’autres alternatives de r »compense, les fonctions intellectuelles et les influences environnementales. Alonso-Alonso M et coll., 2015. Food reward system: current perspectives and future research needs. Nutr Rev. doi: 10.1093/nutrit/nuv002. Epub 2015 Apr 9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26011903

Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière

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