Les bénéfices sur le cœur
Baisses de risque d’infarctus de 73% chez des personnes déjà touchées par la maladie, de 30% si des facteurs de risque sont présents, de 12 à 58% pour la population générale : tels sont les effets du régime méditerranéen selon différentes études à travers le monde.
Les bénéfices du régime méditerranéen sur le cœur sont l’objet d’une véritable saga. Elle a commencé dans les années 60, quand des chercheurs ont été frappés par les différences de fréquence des maladies cardiovasculaires selon les pays. Les pays bordant la Méditerranée ou le Japon étaient relativement peu touchés en comparaison des USA, de la Finlande ou des Pays-Bas. Le rôle de l’alimentation a été suspecté quand les chercheurs ont observé l’influence de l’équilibre en matières grasses sur les maladies cardiovasculaires. En clair, peu de graisses saturées et beaucoup d’insaturées autour de la Méditerranée ou au Japon, situation opposée dans les pays anglo-saxons ou du Nord.
la démonstration des effets
- Une étude française à Lyon avait créé l’évènement dans le monde au début des années 90. C’était une première : un régime alimentaire pour traiter une maladie sévère. Après un premier infarctus , une alimentation type méditerranéen, en comparaison de recommandations standard, avait réduit récidive d’infarctus et mortalité de 73%, et la mortalité générale de 70%.
- Plus tard aux USA, en Europe ou dans le monde, ces effets bénéfiques ont été confirmés pour la population générale par des observations. Une bonne adhésion à ce régime était associée à une baisse de survenue des maladies cardiovasculaires de 12 à 58%, comparée à une adhésion faible.
- Résultats retrouvés plus récemment dans une étude expérimentale en Espagne, chez des personnes indemnes de maladies cardiovasculaires, mais présentant des facteurs de risque. L’étude expérimentale PREDIMED a montré une baisse de survenue des AVC, infarctus et leur mortalité de 30%, pour le régime méditerranéen comparé au groupe témoin.
- Au-delà des infarctus, les maladies artérielles périphériques (artérites des membres inférieurs) semblent aussi réduites, de moitié au moins.
Comment ça marche
Les aliments agissent en réduisant le cholestérol LDL, défavorable, et en augmentant le HDL, favorable. Ils réduisent l’agrégation plaquettaire, qui augmente de façon inadaptée les caillots sanguins, diminuent l’inflammation et le stress oxydatif qui favorisent l’athérome qui bouche les artères, et la pression artérielle.
Plusieurs équipe de chercheurs à travers le monde ont calculé qu’une bonne alimentation du type du régime méditerranéen, la pratique d’une activité physique régulière, l’absence de tabac et d’obésité pouvait réduire le risque de maladies cardiovasculaires de 75 à 90%, en comparaison de la situation opposée ; 75% des cas pourraient être évités.
En savoir plus
Régime méditerranéen et cœur – Biblio
Qu’y a-t-il dans le régime méditerranéen ?
Avril 2017, mis à jour en Mars 2019 © Viviane de La Guéronnière
